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Dessin du jour 

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Iran contre la répression , Coupe du monde de foot 2022 au Qatar par Jihel soutien à Mahsa "Barayé"

Diaporama "Bella Ciao" en Persan , dessins de Jihel sur l'Iran en soutien aux femmes Iraniennes

Diaporama textes et dessins de Jihel ...Solidarité avec l'Ukraine

" Et ça recommence " de Jihel , musique d'Henri Franceschi et le texte.

Jihel

   Jacques Camille Lardie dit " JIHEL" né le 26 juin 1947 à Périgueux est un artiste Français, auteur, lithographe, dessinateur de presse, caricaturiste... il fut longtemps directeur de deux maisons d'édition, les éditions du Triangle et les éditions de la Canetille.

   Connu pour ses orientations politiques anarchistes, JIHEL à tout au long de son parcours pictural, exercé son talent à la réalisation de nombreux dessins, cartes postales et affiches en soutien à la cause libertaire.

   Ainsi, en mai 1968, au cœur des événements, il édite plusieurs cartes postales, dont une série de dessins intitulés «Les affiches de Mai 68 Beaux-arts-déco» avec des détournements d'images et de textes, et créé une dizaine d'affiches anonymes. Au cours des années 70, il réalise une série marquante et symbolique "L'idée Noire"sur fond rouge, se référant à mai 1968 et Louise Michel, accompagnée de textes libertaires. Puis viendra la série "Pierre Noire" sur fond bleu, toujours en référence à Louise Michel, et dont certains dessins mettent en scène la chanteuse Catherine Ribeiro en des graphismes psychédéliques. Suivrons les séries mythiques "L'allégorie Sociale" et "Pan dans la Gueule" .

   Dans la carrière révoltée de JIHEL, on peut distinguer deux périodes qui se sont entrelacées largement durant des décennies. La période dite Politique, de dessins de presse, caricatures souvent en noir et blanc et la période Philosophique et Ésotérique, haute en couleur et théâtrale sur des textes assez énigmatiques. Usant de symboles et jouant sur les époques, cet uchroniste inlassable (Etudiant toute sa vie...) s'est intéressé à d'illustres personnages de notre histoire comme Cléo de Mérode, Talleyrand, Hugo Pratt, Guillaume II, mais également à la franc-maçonnerie, au cirque et aux Arts.

    incisif et sans concessions, JIHEL est aussi passé maître en matière de dessins satiriques s'attaquant aux puissants, aux politiques de tous bords, d'hier et d'aujourd'hui qui parfois même se côtoient dans des situations et des lieus dont seul l'imaginaire de l'artiste détient les secrets.

Jihel

Biographie 

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Série de 12 cartes " La Loge Etienne Dolet" 

"La Loge Étienne Dolet du G.O.D.F. à l'Orient d'Orléans s'est adressée au dessinateur et caricaturiste Jihel pour illustrer ses 120 ans.
Pour cette occasion, Jihel a créé 12 cartes postales symboliques retraçant la généalogie de la Loge,  des premiers pas de la Franc-maçonnerie à Orléans en 1744 en passant par les loges mères et filles ainsi que par les chapitres, sans oublier quelques frères illustres. 
Cette création qui a été réalisée de midi à minuit est rythmée de 12 maillons formant une chaîne dans le temps comme dans l'espace, elle nous vient du passé et tend vers l'avenir ".

 

Notre site internet est consultable à l'adresse suivante :

http://logeetiennedolet.free.fr/Accueil.html

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CICPC La Gazette N 146 Juin 2022

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Les couleurs de l'alchimie dans l'enfer créatif de JIHEL.

 

Un trait noir épais qui pénètre la matière pour délivrer des cobalts et des vermillons d'une puissance extrême, alors seulement la violence du texte se libère au travers de ces pigments cosmiques.

 

Ce sentiment d'attente que j'ai chaque fois que j'étudie un dessin de cet artiste est très fort, l'abstraction des mots est son langage, tout est dense chez lui, riche de signes ou de symboles, il parvient à se frayer un chemin hors du temps, il appelle ça de l'uchronie, moi j'appelle ça du talent, les deux ne sont pas incompatibles.

Personne avant lui n'a osé aller aussi loin dans la manipulation des images, pas toujours les siennes d'ailleurs mais où il s'incruste facilement afin de les posséder, il travaille depuis longtemps sur des formes découpées à l'avance, des milliers de coups de ciseaux d'une précision extrême à peine retouchées en finition. Apposées sur l'une ou l'autre de ses créations, les formes rejettent toute perspective traditionnelle et de la sorte ne se laissent pas enfermer dans la première idée de l'auteur et c'est là souvent que se cache ce contraste savant de la vibration subtile des couleurs et du message codé.

 

Bien sur pour un œil attentif, on verra resurgir telle ou telle forme plusieurs fois, et alors ? Chaque image revendique son indépendance et rend insaisissable son oeuvre titanesque, et c'est bien son désir, manipuler son lecteur et j'ose avancer qu'il y parvient très facilement.

 

Piotr Shalinia

Artiste

FireShot Capture 033 - La guerre, non! P

Le Carto du cercle cartophile du Loiret                                 N° 151
                  Juillet 2021.

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La musique mécanique et Montmartre
Les Gets , musée de la musique mécanique ... 2021

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Jihel, la passion du TARN.

 

 

Je m'appelle Alain Figuelle et je suis collectionneur de dessins de l'artiste Jihel depuis maintenant plus de trente ans.

J'habite à Castres dans le Tarn dont je ne suis pas natif.

Mon article portera donc sur ce département bien que je ne me limite pas à ce dernier dans ma collection de cet auteur.

 

J'ai rencontré Jihel plusieurs fois alors qu'il était conférencier au musée Jaurès, j'ai pu longuement discuter avec lui à plusieurs reprises et comprendre ainsi sa démarche sur les personnages célèbres Tarnais qui furent traités tant par la caricature que par le sérieux historique.

 

J'ai évité toute ma vie les donneurs de leçons et il faut dire que notre cité en regorge, mais je crois que Jihel sait leur rabattre le caquet en multipliant les charges contre ces vendeurs de chaussettes sales comme il dit.

Je peux témoigner ici que les cabales lancées contre lui sont montées de toutes pièces par des jaloux fiévreux, j'ai été moi même témoin de discussions en ce sens au salon d'Albi où il fallait démolir coûte que coûte cet artiste hors du commun, tristes sires, ils portent sur leurs visages une jalousie infirme.

 

Après cette mise au point je vais revenir à l'artiste qui a su captiver mon attention, mon premier dessin je l'ai acheté sur un salon Parisien, c'était une carte pirate en essai de couleur, une petite merveille que j'ai toujours comme toutes les autres également, bien classées dans ma bibliothèque et où je me plonge souvent.

Albi, Castres, Gaillac, Carmaux... Rien n'a échappé à Jihel, de Quilès à Jaurès, de Limouzy à Combes, de Augustin Malroux à Georges Spénale mais aussi  Marc David Lasource, quelle histoire... Je reste surpris de tant de talent pour mettre en situation des personnages aussi anciens et surtout savoir traiter d'un sujet somme toute oublié de la plupart de nos contemporains. Belle remise en mémoire.

 

Les nombreuses cartes sur Gaillac avec Marchandeau, Hautpoul, mais aussi Pistre, Rieux ou Fernandez sont un régal pour les yeux. J'en ai recensé trente deux et il m'en manque.

Un crayon d'honneur tout de même pour le magnifique dessin en hommage à Jacques DURAND de Réalmont.

Mais il ne faut pas oublier toutes ces cartes pirates avec de belles femmes dénudées, dessins parfois en noir et blanc, parfois en couleurs et souvent  même les deux sur le même salon.

Puis viendront des dessins sur de bien tristes personnages de notre vie de tous les jours localisés à Albi, Fiac ou Lavaur, ces dessins éparpillés dans de nombreuses séries, "Les pieds nickelés" La 'Pataphysique uchronienne" "Bulles de Nice"  "La contre-création" ou encore "Nice surréaliste", m'ont permis d'essayer de compléter ces séries et alors quel bonheur, des dessins de toute beauté sautant allègrement de l'argot à la philosophie. J'ai vainement cherché chez d'autres dessinateurs cette manière de faire, rien, je n'ai jamais trouvé.

 

Tout cela pour dire que je suis ravi d'avoir un jour rencontré un homme hors du commun qui a rajouté du plaisir à ma vie.

                     JIHEL

 

Nous nous sommes approchés vers la fin des années 70, sans plus, rencontre protocolaire entre artistes. Nous avons sympathisé lors du festival du graphisme d'Enghien dans les années 80, notre étroite collaboration dâte de cette époque, cela devait arriver, le calendrier Maya l'avait prédit.

Tout d'abord nous nous sommes jaugé, décrypté, analysé, pour finalement nous rendre compte que tout en étant différents, nous étions en fait semblables.

Lui, JIHEL, dans sa bulle d'anarchiste individualiste non violent, journaliste de l'écrit, reporter et dessinateur de presse satirique, refusant pour je ne sais toujours quel principe, toutes les expositions ou rétrospectives en France, s'exportant dans des expositions internationales, Berlin, Sidney, Turin, Rome, Tokyo et le plus souvent à New-York ou il s'installera à plusieurs reprises. Amateur d'art éclairé, collectionneur d'art brut et d'art premier, passionné d'histoire, pas la grande, non, plutôt celle que les gens oublient, avec sa cohorte d'intrigues... une fascination sans égale pour la Révolution et l'Empire avec son cortége de personnages fabuleux et extravagants, pourtant un seul va revenir et revenir au fil de ses planches, comme un doute sur son propre parcours initiatique, il se nomme TALLEYRAND, le nom est lâché, et le voilà le "CIMENT" qui a soudé notre travail en commun sur des décennies.

Moi, dans ma bulle Niçoise de l'ère Jacques MEDECIN, travaillant dans la mouvance de l'école de Nice tout en refusant d'y adhérer officiellement, préférant d'abord construire mon propre itinéraire loin des galeristes.

Finalement au fil des ans qui se sont écoulés nous sommes devenus Jihel et moi, les GOSCINNY et UDERZO du diable boiteux, le franc maçon.

 

LENZI, peintre de l'école de NICE. 


 

JIHEL: CONTEMPORARY MASTER OF CARICATURE


 

The artist Jihel is without doubt the most important practitioner of the art of caricature to be found today in France, indeed perhaps in the entire world. He is certainly the inheritor of a longstanding French tradition of caricature art, most notably practiced in the past by such masters of the form as Rostro and Orens.

Like them, he often constructs his images as montages of strange and at first seemingly incongruous elements drawn from a great variety of sources, human, animal, and inanimate.

Taken together, a narrative of sort often emerges, though its precise interpretation may vary significantly from viewer to viewer. Most often at the heart of these visual narratives is some sort of satiric commentary – upon history, upon contemporary events and popular culture, upon individuals, or upon life in general. Over the years, Jihel's creations have evolved from clusters of satiric commentaries focusing upon highly specific historic events – for example, the Armenian genocide – to somewhat more generalized depictions of the absurdity of the human condition, and with it has come in most cases a softening of tone, a movement away from harsh condemnation and towards a gentler, at times almost playful, assessment of human character.

At the same time, the artist has moved from a predominance of black and white depictions in his earlier work to an ever more lavish use of brilliant and dynamic primary colors. Although the disparate elements in his compositions may come from practically anywhere, certain visual motifs and representations are frequently repeated in seemingly endless recombination – Kaiser Wilhelm II, chamber pots, Talleyrand, Jacques Médecin (the disgraced mayor of Nice), animals of every sort from rats to rhinos, Beethoven, Masonic symbols, Marie Antoinette, the Mona Lisa, Napoleon, the comics characters known as Les Pieds Nickelés, Robespierre, and numerous others.

Each individual piece represents a unique and vivid satiric perspective upon human life and events: taken together, the large body of work created by this gifted artist constitutes the most important contribution to this genre to emerge in the late 20th and early 21st centuries. It comes therefore as no surprise whatsoever that Jihel's satiric masterpieces are highly prized and sought after by collectors, the present author being most enthusiastically among their number.

Richard Meyer

Salem, Oregon

U.S.A. 


 

JIHEL : LE MAÎTRE CONTEMPORAIN DE LA CARICATURE


 

L’artiste Jihel est sans aucun doute, parmi tous les adeptes de l’art de la caricature, le plus important qui existe aujourd’hui en France, et peut-être même dans le monde entier. Il a très certainement hérité d’une longue tradition française de l’art de la caricature, pratiqué par le passé notamment par des maîtres en la matière comme Rostro et Orens.

Comme eux, il construit souvent ses images comme des montages d’éléments étranges et à première vue incongrus tirés de diverses sources humaines, animales et inanimées.

Une fois associés, il en ressort souvent une sorte d’histoire, qui peut toutefois être interprétée bien différemment d’une personne à l’autre. Ces récits visuels sont le plus souvent centrés sur une sorte de commentaire satirique sur l’histoire, sur les événements contemporains et la culture populaire, sur les personnes ou sur la vie en général.

Au fil des ans, les créations de Jihel ont évolué : les ensembles de commentaires satiriques axés sur des événements historiques très précis, comme le génocide arménien, sont devenus des représentations un peu plus généralisées de l’absurdité de la condition humaine, dans lesquelles le ton s’est bien souvent radouci, s’éloignant de la dure condamnation pour s’orienter vers une appréciation plus légère, parfois presque enjouée, du caractère humain. En même temps, l’artiste a délaissé les représentations en noir et blanc qui dominaient dans ses premières œuvres pour utiliser plus généreusement des couleurs primaires éclatantes et dynamiques. Bien que les éléments hétérogènes de ses compositions puissent avoir pratiquement n’importe quelle origine, certains motifs visuels et certaines représentations se répètent fréquemment dans de nouvelles combinaisons qui semblent sans fin – Kaiser Wilhelm II, pots de chambre, Talleyrand, Jacques Médecin (ancien maire de Nice déshonoré), animaux de toutes sortes, des rats aux rhinocéros, Beethoven, symboles maçonniques, Marie-Antoinette, Mona Lisa, Napoléon, les personnages de bande dessinée appelés Les Pieds Nickelés, Robespierre, et bien d’autres encore.

Chaque œuvre représente une satire vive et unique de la vie humaine et des événements ; l’ensemble des œuvres créées par cet artiste talentueux aura été la contribution la plus importante au genre à émerger à la fin du XXe siècle et au début du XXIe. Il n’est donc absolument pas surprenant que les chefs-d’œuvre satiriques de Jihel soient si prisés et recherchés par les collectionneurs, et tout particulièrement par l’auteur de cet article, qui en fait partie.

Richard Meyer

Salem, Oregon

U.S.A. 


 

UNE INTERVIEW DE JIHEL PAR SAM FLORES


 

C'est pour publier un papier sur le militantisme politique par le dessin satirique et la caricature que j'ai été amené à rencontrer l'artiste Jacques Camille LARDIE dit Jihel.

Je voulais un artiste sincère dans ses convictions, un artiste refusé presque partout et qui finalement s'autoédite pour se faire entendre et exister. En faisant le tour des rédactions un nom revenait tinter inexorablement à mes oreilles "LARDIE"

Va pour LARDIE, mon choix était fait.

Le plus long fut de le rencontrer, ce fut dur, très dur, toujours injoignable, une voix féminine me répondait inlassablement au téléphone "Laissez vos coordonnées, il vous rappellera" des mois ont passés et toujours rien, pour moi c'était acquis, je me suis dit c'est mon homme, j'avais trouvé un artiste qui ne court pas après sa notoriété. J'ai donc fait le siège de son atelier à Paris et alors qu'il sortait pour se rendre chez un bouquiniste, je me suis présenté en lui emboîtant le pas, j'ai réussi à lui esquisser mon idée d'interview. J'avais bien appris ma leçon auprès d'un de ses amis intimes Mill Reinberg que j'avais contacté auparavant pour arriver à lui, il me fallait glisser dans la conversation Talleyrand ou Louise Michel et enfin lui parler des chats et de la protection animale. On m'avait prévenu qu'il était d'un abord difficile et qu'il n'aimait pas perdre son temps mais j'avais là quelques clefs. Nous tombèrent d'accord sur le principe d'une conversation enregistrée sans tabous ni exclusives mais avec mélange des genres et sans ordre établi. Il se réservait tout de même le droit au silence ce qu'il fit peu somme toute. Souvent même il partait bien au delà de la question. Tout se passa très bien dans l'ensemble et j'ai pu avoir mon interview qui fut primée, j'ai adoré passer du temps avec cet artiste, il m'a marqué profondément pour longtemps.

 

SAM FLORES

Etudiant en journalisme, PARIS.

Interview réalisée en mai 1986. 

 

 

SF : Si vous deviez vous présenter vous diriez quoi ?

JIHEL : Je crois ne pas être présentable dans le sens où vous l'entendez, donc pas grand-chose, sinon que j'ai dû rater plein de vies ailleurs, ici et maintenant et ça m'embête vraiment, il faudrait une seconde vie pour se dédouaner de la première.

SF : Ce n'est pas vraiment une réponse, ça commence mal

JIHEL : C'est la mienne, j'ai toujours l'impression qu'il y a quelque chose de plus beau ailleurs.

SF : Mais encore ?

JIHEL : L'espace et le temps me poussent au changement, toujours, j'ai besoin dans ma création de me sentir étranger au lieu dans lequel je me trouve, alors seulement je deviens un passeur d'images, pas toujours les miennes d'ailleurs, comme un voleur de temps à qui il manquera toujours une heure pour terminer sa phrase. <

SF : Je vais donc me contenter de cela même si je reste sur ma faim, la mort vous obsède donc ?

JIHEL : Je ne parlais pas vraiment de la mort mais oui et non, elle est dans le coeur de la vie, de ma vie, de mon parcours artistique, elle m'aide donc à vivre, elle m'accompagne, un temps, jusqu'au moment où...

SF : Revenons au dessin, pourquoi avoir choisi le dessin satirique et la politique ?

JIHEL : La politique s'est imposée à moi tout jeune, le dessin aussi d'ailleurs alors j'ai mixé les deux et je suis devenu par la suite dessinateur politique ou de presse comme on dit, puis caricaturiste, c'était une porte ouverte sur les excés et je suis excessif en tout, c'est une force mais aussi une faiblesse.

SF : En quoi est-ce une faiblesse ?

JIHEL : J'ai toujours créé sur des montées d'adrénalines face aux injustices de la vie et me suis refusé à m'autocensurer une heure ou un jour après, la première mouture était pour moi la plus juste donc la bonne, rarement appréciée par le demandeur, refusée, elle était donc autoéditée en fanzines ou en cartes postales au sein de ma propre maison d'édition avec souvent un procès à la clef.

SF : Vous avez eu beaucoup de procès ?

JIHEL : Des dizaines, il y a moins de risques avec Talleyrand et Fouché qu'avec Pasqua ou Médecin.

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